Anticiper la grossesse
Le désir de grossesse et le souhait de corriger la forme de sa poitrine ne sont pas incompatibles. Mais un peu d’anticipation est nécessaire.
La grossesse a une incidence sur les seins en raison des variations hormonales qui se produisent pendant neuf mois et des variations de poids.
- Si la femme demandeuse d’une chirurgie mammaire projette une grossesse à court ou moyen terme, il est préférable qu’elle attende la réalisation de son projet d’enfant avant d’envisager une opération. Sans quoi le résultat esthétique pourrait être compromis après la grossesse, avec même une possible obligation de retouches. Un délai de six mois à compter de l’accouchement ou de l’arrêt de l’allaitement est souhaitable, pour permettre à la poitrine de retrouver son aspect naturel.
- Si la chirurgie mammaire a précédé la grossesse, il est préférable d’attendre au moins six mois pour débuter la grossesse.
Grossesse et prothèses mammaires
Dans l’absolu, la présence d’implants mammaires ne pose aucun problème pour la grossesse. Mais certaines situations particulières peuvent inquiéter la femme sur un possible impact sur la santé du futur bébé.
- La formation d’une coque après la chirurgie mammaire : cette coque doit être retirée chirurgicalement car elle compromet le résultat esthétique et un changement de prothèse peut être nécessaire. Mais il n’y a aucune urgence et il est possible d’attendre six mois après la naissance du bébé, ou six mois après la fin de l’allaitement, pour réintervenir.
- Une fuite du silicone contenu dans l’implant : grâce à sa texture, pensée pour limiter la diffusion dans les tissus environnants, le silicone ne risque pas de se répandre au point de présenter un quelconque risque pour le fœtus.
Peut-on allaiter avec des prothèses mammaires ?
Les implants sont situés en arrière de la glande mammaire, quelle que soit la voie choisie pour l’insérer. La pose d’une prothèse est donc sans aucune incidence sur les canaux galactophores. La quantité de lait n’est pas altérée, mais elle n’est pas non plus majorée : une femme dont la glande mammaire est peu développée ne produira pas davantage de lait grâce aux implants.
Le processus d’allaitement ne sera donc pas modifié du seul fait de la présence de prothèses et la montée de lait aura lieu tout à fait normalement. Il en va de même pour l’usage d’un tire-lait.
En revanche, il existe un risque un peu majoré si la pose de prothèse a pour indication la correction d’une ptôse mammaire importante. En effet, dans ce cas, le chirurgien ne se borne pas à insérer la prothèse ; il doit aussi repositionner la plaque aréolo-mamelonnaire pour la faire « remonter ». Pour ce faire, il est obligé de sectionner les canaux galactophores et les nerfs qui entrent en jeu pour éjecter le lait. Cette section n’est pas définitive mais elle peut perturber temporairement l’allaitement.
Enfin, en cas d’abcès du sein (totalement indépendant de la prothèse mais dû à une infection), une propagation à l’implant est possible.