La douleur post-opératoire après une chirurgie mammaire reconnaît deux grandes causes : la douleur d’origine inflammatoire, et la douleur post opératoire d’origine nerveuse.

Quelle est la douleur inflammatoire après une réduction mammaire ?

Toute chirurgie, qu’elle soit esthétique ou pas, génère une réaction inflammatoire, source de douleur puisque cette dernière est une des composantes de l’inflammation définie par la triade rougeur, chaleur, douleur.

On peut toutefois affirmer que, dans leur ensemble, les opérations de chirurgie esthétique générèrent globalement moins d’inflammation que les opérations standard, pour une raison simple : elles sont programmées et anticipées.

Une opération esthétique des seins présentant toujours un caractère facultatif, l’une des priorités des meilleurs chirurgiens du sein va consister à prioriser la sécurité et le confort du patient.

Les techniques sont donc choisies pour générer l’inflammation la plus faible possible, au risque sinon de renoncer au geste chirurgical.

Par ailleurs, une mammoplastie de réduction génère une faible réaction inflammatoire le plus souvent, car elle reste superficielle en ne traitant que la peau, le tissu mammaire et la graisse. Elle ne touche pas à des tissus plus sensibles, comme les plans musculaires plus profonds. L’incision cutanée reste modérée, le clivage des tissus facile, si bien que la réduction mammaire n’est pas considérée comme une opération qui fait mal : un antalgique basique comme le paracétamol permet en principe d’offrir à la patiente un confort post-opératoire complet.

Quelle est la douleur neurologique après une réduction mammaire ?

Toute chirurgie s’accompagne de la section de fibres nerveuses, dont le processus cicatriciel peut générer des douleurs post-opératoires. Le plus souvent, cela se traduit par une hypoesthésie, avec une baisse temporaire de la sensibilité : il n’y a donc aucune douleur. Parfois, il peut exister au contraire des troubles sensitifs en hyper, avec des paresthésies comme des brûlures ou des genres de décharge électrique. Elles disparaissent le plus souvent en quelques jours, avec parfois des cas où elles peuvent durer plusieurs semaines.

Ces douleurs, imprévisibles, restent cependant souvent peu marquées sur une mammoplastie de réduction, car les nerfs sectionnés sont toujours de tout petits rameaux.

Pour limiter la réaction inflammatoire post-chirurgicale, et la douleur l’accompagnant, la patiente doit veiller à bien suivre les recommandations du chirurgien :

• suivre le traitement antalgique, qui doit être adapté à la douleur ressentie ;
• respecter les étapes de convalescence, en n’effectuant aucun geste qui ne tire sur la cicatrice les deux premières semaines comme lever les bras ;
• porter un soutien-gorge de contention, qui plaque les tissus opérés sur le plan sain, afin d’éviter tout épanchement liquidien important ;
• ne pas reprendre le sport dans les 4 semaines suivant la réduction mammaire, après avis du chirurgien. 

C’est ainsi que la réduction mammaire reste le plus souvent une opération bien tolérée, dont la douleur post-chirurgicale ne fait pas très mal dans la majorité des cas.