Une augmentation mammaire offre un résultat durable et naturel. Même si les implants modernes sont conçus pour durer, beaucoup de patientes s’interrogent sur le moment idéal pour les remplacer. Faut-il le faire à titre préventif ou seulement en cas de problème ? Le Dr Jerry Lévy fait le point.
Quelle est la durée de vie moyenne des prothèses mammaires ?
Les implants de dernière génération utilisent une enveloppe très robuste et ont subi des tests très exigeants. Le gel de silicone est hautement cohésif, ce qui signifie qu’en cas de rupture de l’enveloppe, le gel reste bien « en place » et ne migre pas dans les tissus. Cela ne rend pas l’implant indestructible mais limite la migration du silicone et facilite la prise en charge en cas de fuite.
En pratique, leur durée de vie des prothèses mammaires moyenne se situe entre 15 et 20 ans.
Faut-il changer ses prothèses tous les dix ans après une augmentation mammaire ?
Non, la règle fixe des dix ans n’a plus lieu d’être. Les implants de dernière génération tiennent bien plus longtemps. Certains fabricants proposent une garantie à vie des prothèses.
Cependant, de nombreux chirurgiens esthétiques recommandent aujourd’hui de songer à un remplacement autour de 15 ans, même en l’absence de signe d’usure.
Pourquoi ? Parce qu’il est plus sûr et plus simple d’intervenir sur des prothèses en bon état que d’attendre une rupture, une coque ou une déformation.
Un remplacement préventif permet aussi de vérifier l’état de la loge et de la capsule, et d’adapter la taille ou le type d’implant si le souhait esthétique a évolué (grossesse, évolution naturelle du sein…).
Augmentation mammaire : dans quels cas un remplacement devient nécessaire ?
Certaines situations imposent clairement de changer les implants :
- Coque capsulaire (durcissement du sein)
- Rupture ou fuite de la prothèse
- Modification du résultat esthétique (ptose, asymétrie, changement de volume)
- Inconfort ou douleur persistante
- Anciens modèles texturés (type PIP) ou retirés du marché
Une consultation avec le Dr Levy et un examen d’imagerie (IRM ou échographie mammaire) permettent de confirmer le diagnostic.
Quels signes doivent alerter ?
Certains symptômes peuvent indiquer un problème d’implant et doivent amener à consulter rapidement :
- Changement visible de forme ou de volume
- Durcissement anormal
- Douleur localisée
- Sein plus froid ou plus sensible
- Déplacement ou déformation perceptible
Comment se déroule le remplacement ?
Le remplacement des prothèses mammaires se fait sous anesthésie générale. Quand il n’y a pas de complication, le chirurgien retire les anciens implants et place les nouveaux dans la même loge. Comme une augmentation mammaire simple, l’intervention dure environ une heure et la récupération est rapide.
En cas de rupture, de coque ou de déformation, le geste est plus long : le chirurgien doit retirer la capsule et parfois reconstruire la loge. L’opération peut alors durer jusqu’à deux heures.
Une explantation simple (sans remplacement) peut aussi être proposée, selon le souhait de la patiente.
Quel suivi après une augmentation mammaire ?
Même sans gêne remarquée, un suivi régulier reste essentiel pour détecter les éventuelles anomalies après une augmentation mammaire. Le Dr Levy recommande une consultation tous les deux à trois ans, puis un contrôle d’imagerie (IRM) à partir de dix ans. Ces examens assurent la stabilité du résultat et permettent d’anticiper tout changement nécessaire.
En résumé
En pratique, on sait qu’il est temps de changer ses prothèses mammaires lorsqu’un contrôle d’imagerie (IRM ou échographie) révèle une anomalie (rupture, coque, déplacement), ou que des signes cliniques apparaissent (douleur, gêne, perte de souplesse, modification de la forme ou du volume).
Ces changements justifient une consultation et, si besoin, un remplacement.
Même en l’absence de symptômes, un suivi régulier reste indispensable : un contrôle clinique tous les deux à trois ans et un examen d’imagerie après dix ans.
Enfin, beaucoup de chirurgiens recommandent un remplacement préventif autour de 15 ans, pour éviter d’opérer sur une prothèse endommagée.
