Le lipofilling mammaire repose sur le principe d’une greffe autologue de graisse chez des patientes qui souhaitent une augmentation mammaire modérée.
Le résultat est en général très satisfaisant et très naturel. Mais dans de rares cas, l’intervention peut se solder par un échec : insuffisance de volume, asymétrie, irrégularités sur la surface du sein.
Quelle solution dans ce cas ? On fait le point.
En quoi consiste un lipofilling mammaire ?
Pour les patientes qui souhaitent une augmentation modérée du volume de leur poitrine, le lipofilling est une bonne alternative à la pose de prothèses.
Cette technique non invasive est réalisée en 3 étapes :
- Un prélèvement de graisse dans des zones qui constituent une réserve suffisante, par exemple les hanches, le ventre ou les cuisses.
- Une purification de cette graisse pour conserver uniquement les cellules adipeuses, débarrassées de toutes leurs impuretés.
- Une réinjection de la graisse prélevée dans le sein pour combler les creux ou augmenter son volume.
Le lipofilling peut être réalisé seul, pour une augmentation du volume des seins d’une taille de bonnet environ. Il peut aussi être un complément à la pose d’implants mammaires, pour parfaire le résultat sur les contours de la prothèse.
Avec cette technique, le sein a un aspect et un toucher particulièrement naturels puisqu’il n’y a aucun corps étranger sous la peau. Ce résultat est durable dans le temps, même au gré des variations de poids de la patiente.
Quand parle-t-on de lipofilling mammaire raté ?
On parle d’échec du lipofilling dans plusieurs hypothèses :
- quand le volume espéré n’est pas obtenu,
- quand il existe une asymétrie entre les deux seins, la greffe graisseuse ayant mieux pris dans l’un que dans l’autre,
- quand la surface du sein n’est pas totalement lisse et qu’il subsiste des creux ou des bosses,
- quand il se produit une complication comme une nécrose, ou l’apparition de nodules en raison d’une mauvaise prise de la greffe. Ce type de complication est en principe rarissime car la graisse provenant de la patiente elle-même, les risques de rejet sont très faibles.
La plupart du temps, cet échec s’explique par une résorption trop importante de la graisse injectée. C’est le principal inconvénient de cette technique :
- la quantité de graisse injectée dépend des réserves graisseuses dont dispose la patiente sur d’autres endroits de son corps : la marge de manœuvre peut être très étroite pour certaines.
- quelle que soit la quantité de graisse prélevée et injectée, une proportion de 20% à 30% est absorbée par l’organisme et ne contribue donc pas à l’augmentation durable du volume des seins. Ce phénomène est parfaitement normal mais dans certains cas, imprévisibles, la proportion de graisse absorbée est plus importante et la quantité résiduelle ne suffit plus pour obtenir le volume désiré.
Lipofilling mammaire raté : quelles solutions ?
En cas d’asymétrie des seins ou d’absorption trop importante de la graisse par l’organisme, il est possible de recommencer la procédure.
Il s’agira généralement d’une simple retouche dont l’objectif sera de combler les creux persistants et de rétablir une parfaite symétrie entre les deux seins.
La seule limite à cette reprise sera la quantité de graisse disponible sur les zones donneuses.