La rhinoplastie secondaire est pratiquée quand une première intervention pour remodeler la structure externe du nez n’a pas donné satisfaction au patient. Elle est plus complexe techniquement que la première intervention mais donne généralement de bons résultats.
La rhinoplastie secondaire en bref
La rhinoplastie secondaire est une chirurgie de « rattrapage » qui vise à corriger le résultat, jugé insatisfaisant par le patient, d’une première intervention sur le nez.
Elle ne peut être envisagée qu’au moins un an après la première rhinoplastie, une fois que les tissus ont cicatrisé et que le résultat peut être considéré comme définitif.
C’est une chirurgie délicate car l’anatomie nasale a été modifiée lors de la première intervention. Il peut être difficile de réintervenir sur les mêmes structures, qui peuvent avoir été fragilisées. Des problèmes respiratoires ont pu apparaître dans les suites de la rhinoplastie primaire. Enfin, les cicatrices peuvent former des rétractions ou des petits bourrelets qui compliquent le geste.
Dans quels cas y avoir recours ?
La rhinoplastie secondaire peut être envisagée pour une simple insatisfaction esthétique. Elle consiste alors en quelques retouches pour aboutir au résultat souhaité. Mais le plus souvent, elle est pratiquée pour réparer les conséquences d’une rhinoplastie primaire « ratée », ayant donné de mauvais résultats.
Cet échec peut avoir plusieurs causes :
- une incompréhension entre le praticien et le patient sur le résultat attendu ;
- une intervention trop étendue ou, à l’inverse, insuffisante, qui laisse persister les défauts initiaux ou, pire, en fait apparaître d’autres ;
- une erreur technique, par exemple un excès de suture des cartilages qui donne un aspect « pincé » au nez ou un excès de résection d’une bosse ;
- une résection trop importante des cartilages triangulaires du nez qui aboutit à une déformation dite en « V inversé » ou à des problèmes de respirations.
- la survenue de complications post-opératoires, liées par exemple à la cicatrisation.
Enfin, dans certains cas, la rhinoplastie secondaire est envisagée à la suite d’un traumatisme, survenu après une première intervention réussie, et qui en a gâché les résultats.
Comment se déroule une rhinoplastie secondaire ?
L’intervention est techniquement plus difficile qu’une rhinoplastie primaire, car elle se déroule sur un terrain fragilisé par l’intervention précédente.
En amont de l’intervention, le chirurgien étudie attentivement la structure initiale avant la première rhinoplastie. Il peut ainsi détecter les raisons qui peuvent expliquer son échec et opter pour une stratégie chirurgicale.
La rhinoplastie secondaire se déroule le plus souvent sous anesthésie générale et nécessite une nuit d’hospitalisation. Elle est généralement plus longue que la rhinoplastie primaire.
La technique chirurgicale varie en fonction de l’étendue des corrections à apporter. Elle n’est pas fondamentalement différente de la technique utilisée pour une rhinoplastie primaire. Mais les gestes (greffes de cartilage, sutures, résections d’os, etc.) requièrent plus de technicité et de précision.
Souvent il faudra prélever le cartilage d’une des cotes pour reconstruire les différentes structures du nez qui ont été détruites par la précédente intervention.
Les suites de l’intervention sont plus longues que pour une rhinoplastie primaire puisque les tissus peuvent être fragilisés. La cicatrisation est plus longue et les œdèmes plus fréquents.
Comme pour la rhinoplastie primaire, il est nécessaire d’attendre une année pour juger des résultats définitifs. La rhinoplastie secondaire est, dans l’immense majorité des cas, réussie et permet de remédier à l’insatisfaction du patient.